Martial Solal Newdecaband

Lorsque Martial Solal débute sa carrière de musicien au milieu des années 40, il a déjà longuement étudié la musique classique. Il affirme plus tard sa réputation de pionnier du be-bop en France, en accompagnant à plusieurs reprises des musiciens qui se produisent de façon ponctuelle dans certains clubs parisiens, notamment en collaboration avec le batteur Daniel Humair.
Dès les années 50, Martial Solal tente toutes les expériences musicales qui vont du solo au grand orchestre, en passant par l'écriture de nombreuses musiques pour le cinéma français de la nouvelle vague. Au début des années 60, il se produit en trio à plusieurs reprises et continue de diriger des grands orchestres dont la musique tend à s'orienter vers une voie alternative entre le caractère improvisé du jazz et l'écriture propre de la musique classique ou contemporaine, dans la mouvance des expériences du Third Stream américain.
De fait, Martial Solal devient un interprète inclassable, conséquence de son attirance pour les musiques de Django Reinhardt, de Dizzy Gillespie, de Bach ou de Bartok. Le musicien s'est également distingué en composant de nombreuses musiques de films, dont « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard ou « Les acteurs » de Bernard Blier. En 2000, Solal rend hommage à son modèle sur l'album « Dodecaband Plays Ellington » et monte un big band pour l'occasion avec la participation, entre autres, de Eric LeLann ou Sylvain Beuf.

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